Oxford, le début

Où l'on rencontre les protagonistes de cette histoire.
Où l'on découvre l'Angleterre, et l'on se paye quelques frayeurs.

Voici le début d'une histoire. On connait souvent le début des histoires, moins souvent la fin. Mais la fin de cette histoire-ci n'est pas si loin : on en connait déjà la date !

Cette histoire commence il y a presque une semaine, à Paris. Et elle se termine dans 5 mois, à Oxford. C'est l'histoire d'un stage, d'un stagiaire, d'une ville et d'une vie.


Elle commence donc à Paris, ville de la tour Eiffel et des pigeons. Elle commence à 13h, un mercredi. Un mercredi beau et chaud pluvieux, où l'on se dit qu'un train à Gare du Nord à 15h13, il n'y a pas de raison de le louper (après tout, il n'y a jamais de grève sur le métro, n'est-ce pas ?). Nos deux protagonistes principaux (nausicaa et moi-même) se disent donc qu'une petite sieste pour la digestion ne peut pas faire de mal. Le résultat ne se fait pas attendre : le stress les attend à Mairie de Montrouge. Il est 14h18, le métro n'étant pas là, ils risquent de manquer leur train. Toutefois, si savoir saisir les occasions de se plaindre fait partie de l'éducation de tout français qui se respecte, il faut aussi savoir remarquer les évènements qui se déroulent sans heurt. Et à 14h45, voilà nos héros à Gare du Nord, rassurés quant à leur train.

Notre vieille et chère amie Albion n'ayant pas rejoint ce grand salon privé qu'est l'espace Schengen ; il faut passer la frontière, et montrer patte blanche passeport immaculé. Et puis c'est le départ du train. À un moment, on entre dans un tunnel (vachement long quand même), et à un autre, on voit une belle lumière, et on sort du tunnel. Puis on arrive à Londres. Ou London, vu qu'il va falloir parler aux indigènes. Ce premier contact ne se fait pas attendre, et la compréhension n'est pas des meilleures … Une mise à jour du module interne "communication anglaise" vers une version plus récente est donc à prévoir.

Et c'est l'arrivée à Oxford ! Sous la pluie, évidement. Là, il faut parer au plus urgent : trouver un adaptateur électrique (oui, car non content d'avoir des unités étranges, les anglais ont des prises électriques étranges. Ils sont fous ces anglais.) ; puis l'accessoire indispensable de l'apprenti britannique, à savoir un parapluie. Vient enfin le temps de s'approvisionner.

Et alors, enfin, l'apprenti britannique peut se mettre à la recherche d'une maison. Car bien qu'il lui faille apprendre à aimer la pluie et la salade pour survivre, notre ami le britannique n'est pas un escargot. L'apprenti pourra donc au choix découvrir l'intérieur de ces bâtiments du XVIIIe siècle appelés college, soit chercher une maison en colocation. S'il est relativement simple d'éviter les arnaques classiques (donnez-moi des sous pour que je vous garde l'appartement), j'aimerai décrire ici une arnaque moins connue et plus traitre, à laquelle j'avoue avoir succombé. Prenez des étrangers, cherchant à se loger et n'ayant pas de moyen de transport ; ajoutez-y des compagnies de bus aux tarifs exorbitants (2£ l'aller simple) et enfin des agents de location (de mèche avec les compagnies de bus) qui donnent des rendez-vous pour visiter des chambres, et ne viennent pas à ces rendez-vous. Et vous obtenez le combo ultime ! Certains poussent le vice jusqu'à ne pas répondre lorsque l'on frappe à la porte ; et à proposer un second rendez-vous !

Mais ces difficultés sont finalement elles aussi surmontées, et nos amis ont trouvé une maison.

Dans les prochains épisodes, on découvrira que la maison des fous n'est sans doutes pas française, et que l'eau ne gèle pas à 0°C (32°F pour nos amis américains).


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